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Les muscles de l’écriture

J’ai constaté qu’une grande partie des personnes venant me voir au cabinet se plaignent de douleurs lors de l’écriture et c’est en préparant mes séances de rééducation que je me suis fait la réflexion que pour n’importe quelle activité physique, nous mettons en place toute une phase de préparation ou d’entrainement avec du renforcement, des étirements et plein d’autres choses encore…

(Oui, j’aime le sport et comprendre comment notre corps fonctionne est un sujet qui m’intéresse beaucoup)

Je ne vais pas vous faire un cours d’anatomie de la main mais je vais vous en parler un peu quand même.

 

les muscles de l'écriture

L’écriture manuscrite est une tâche complexe qui comprend la planification du contenu et l’exécution des mouvements d’écriture, ce processus met plusieurs années à se mettre en place et à être maîtrisé. Cette maîtrise est fonction du développement moteur de l’enfant. Elle dépend de l’implication des muscles spécifiques de la main, du bras, l’épaule ainsi que du buste.

Pour revenir à la main, partie la plus distale du membre supérieur et partie du corps que l’on utilise le plus, celle-ci est suffisamment puissante pour nous hisser ou soulever et aussi très précise pour permettre la manipulation des objets les plus petits. Elle est composée de 36 muscles (intrinsèques et extrinsèques) au total.

Je suppose que vous avez tous.tes déjà goûté aux fameuses courbatures lors de la reprise d’une activité physique ou de votre sport. Finalement il n’y a rien d’étonnant (toute pathologie écartée bien-sûr) à avoir des douleurs lors de l’écriture dès lors que l’on entretient pas la musculature de ses mains.

Anatomie du geste d’écriture

Le poignet et les doigts sont les principaux moteurs de la sortie graphique, tandis que l’épaule et le coude sont impliqués dans le maintien de l’outil d’écriture sur un plan horizontal, ils peuvent aussi être mis en mouvement en fonction de la taille de l’écriture ou du dessin produit.

Les “muscles d’écriture” se trouvent entre le pouce et l’index, au niveau de la commissure du pouce, ainsi que dans la paume de la main, ces derniers servent à la stabilisation.

Les mouvements de l’écriture

Il existe deux mouvements de l’écriture manuscrite.

  • L’index et le pouce sont tenus l’un en face de l’autre sur l’outil scripteur et se déplacent tous deux vers et depuis la paume de la main (par flexion/extension de toutes les articulations des doigts), ce qui entraîne des mouvements de va-et-vient de la pointe du stylo.

  • Le deuxième mouvement constitue la rotation par flexion/extension ainsi que des mouvements du pouce.

On peut aussi remarquer différentes choses en fonction de l’âge.

Chez les plus jeunes, l’avant-bras et le coude sont fréquemment soulevés, cela ne pose pas de souci dès lors que les productions ne sont pas longues mais il sera nécessaire par la suite qu’ils apprennent à les poser et à les faire glisser sur le support dans un mouvement de balayage.

Plus tard, c’est la rotation du poignet qui est utilisée, qu’il faudra aussi corriger afin de ne pas favoriser la position du poignet en col de cygne.

Le développement des muscles de la main dépendant directement du développement moteur, ces différentes étapes sont nécessaires mais ne doivent rester que des étapes. Si elles venaient à perdurer et à s’installer, elles provoqueraient inévitablement une fatigue ainsi que des douleurs et de ce fait un rejet de l’activité d’écriture.

Aussi pour soutenir l’apprentissage de l’écriture ainsi que son maintien, il me semble nécessaire d’entretenir ces muscles comme on le fait déjà pour n’importe quelle activité physique.

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